On arrive a Cape Town dans les nuages. Tout est bouche pour l`instant. Dommage, on comptait avoir une super vue de la table mountain dominant la ville. En fait, justement, cette colline de 1000 m accroche souvent les nuages, et les gens ici nous ont dit qu'il allait faire beau, mais ce n'est pas sur car on ne peut jamais prevoir a Cape Town. Du coup, nous faisons un tour dans City Bowl, le centre. Quelques jolis immeubles de style hollandais sont perdus dans une architecture disparate, pas vraiment joli et avec 5 ou 6 etages. Les avenues sont larges, mais bruyante, et ici c'est priorite aux voitures. Nous dejeunons dans un burger de luxe, et allons au district six museum. Plus qu"un musee, c'est un temoignage encore vivant de l'abandon force d'un quartier durant l'apparteid. Pour en faire un quartier blanc qui ne verra finalement jamais le jour, des familles ont du quitter leur maison et leur travail. C'est un peu un symbole du gachis de l'apparteid, car le quartier etait plutot cosmopolite (noirs, coloured, blancs, juifs) et ces personnes ont ete reloges dans des quartiers separes. Les cartes d'identite precisaient leur race. Petit a petit, et surtout a partir des annees 50, des lois plus dures ont reserve certains acces aux blancs (ecoles, certains metiers), voire aux colored (nom designant ceux dont la race n'etait pas clairement identifie). Un temoignage tres interessant et qui montre aussi que tout cela est encore bien frais dans les memoires.
En fin d'apres midi, nous quittons le centre, comme conseille. Nous logeons dans un backpakers dans un quartier plutot classe moyenne de chez nous. Les maisons ici sont surprotegee, barbeles, clotures electrique, alarmes, gardiens. Nous allons dans le quartier du Waterfront. Les docks ont ete reabilites, et c'est tres reussit. Ca donne une image beaucoup plus agreable de la ville, on se balade entre les magasins, les bars et resto, des bateaux de plaisance et de jolis batiments. La population est plutot melangee, mais sans doute surtout des touristes, et finalement peu de noirs en dehors des employes. Nous mangeons du gibier (springbok, phacochere et koudou) dans un resto tres classe. Petit coup de flip quand nous rentrons a la chambre, ce n'est qu'a 10 mn a pied, mais 3 mn sans croiser personne ici c'est pas rassurant.
